Assemblée paroissiale 2025 - Repas choucroute

Orgues

L’orgue de choeur

L’instrument a été construit en 1907 par la maison mosellane HAERPFER-DALSTEIN, selon les indicateurs du Dr. Albert SCHWEITZER, qui a souvent repris la conception de cet orgue par la suite comme un modèle du genre, avec sa fameuse double registration de console et son harmonie « à la Silbermann ». L’orgue fut d’ailleurs harmonisé par M. Prince, issu de Cavaillé-Coll et travaillant pour le compte de HAERPFER, que A. SCHWEITZER considérait comme le dépositaire des traditions de CAVAILLE-COLL, une tradition plus franco-romantique qu’alsacienne classique.

« L’orgue est splendide ; Tout est clair, transparent. Un orgue Bach tel que j’en rêvais depuis des années. C’est une grand de joie que d’entendre cet orgue Bach conçu par moi, harmonisé à la Silbermann (mixtures douces, anches douces, tous les registres alimentés avec la pression minimale). Le résultat est subjuguant ».
Ces propos illustrent tout l’ambiguïté de la pensée de Schweitzer, car et instrument est aux antipodes tant de Silbermann que de Bach, avec son accumulation de jeux de huit pieds de caractère orchestral, aux timbres très amples. Les basses pressions qu’il évoque laissent rêveur lorsqu’on sait qu’elles vont de 97 mn à 127 mn ! Et l’emploi massif du zinc ne correspond pas vraiment à son souci de n’utiliser que des matériaux de premier choix…

Vers 1935, les dernières transformations importantes portent sur l’adjonction de 3 jeux flûtés. A par quelques interventions ponctuelles et réversibles e M. MUHLEISEN, l’orgue demeura ainsi jusqu’à sa récent restauration au bénéfice de son état d’origine de 1907. Albert SCHWEITZER lui-même avait défendu à M. GROEBER de faire subir de nouvelles transformations à cet instrument et ceci formellement, tant il estimait que sa forme en était parfaite.

L’orgue de la paroisse St-Sauveur a été classé monument historique en 1981. Cette distinction ne l’a toutefois pas soustrait aux atteintes du temps. La poussière a eu tout loisir de faire son œuvre, perturbant l’harmonisation, d’autant plus que l’instrument ne possède pas de buffet fermé au-dessus des tuyaux. Autre fléau, le ver à bois, qui a rendu muets la plupart des tuyaux de bois. Par ailleurs, le système de traction pneumatique n’en peut plus : les relais faits de peaux très fines sont desséchés. Dépoussiérer le tout, boucher les trous et traiter le bois, réparer les relais pneumatiques, construire un buffet de protection : voilà le travail exécuté par Georges WALTHER, petit-fils de M. MULHEISEN.

Il a été inauguré le 22/06/1986 et remis en valeur par une série de concerts. Après neuf mois de restauration, il a repris son service dans la droite ligne des pensées d’Albert SCHWEITZER, pour la gloire de Dieu et l’élévation des âmes.

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L’orgue de la chapelle

   Voici le second orgue de l’église protestante de Strasbourg-Cronenbourg (situé généralement devant et à gauche du choeur où trône le grand orgue Dalstein-Haerpfer, 1907). Il est mobile, monté sur un châssis à roulettes, ce qui permet éventuellement de le déplacer. Il a été construit entre 1975 et 1976 par la maison Mulheisen

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